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Au cœur de chaque opération de sauvetage en Méditerranée, les équipes de SOS MEDITERRANEE sont confrontées à une diversité d’embarcations, chacune présentant des défis uniques. De fragiles canots pneumatiques à des embarcations en bois plus robustes, en passant par des barques en fibre de verre et même des voiliers, chaque intervention nécessite une expertise particulière pour assurer la sécurité de toutes et tous.

  1. Les embarcations pneumatiques :
    Ces embarcations sont extrêmement dangereuses, mesurant environ une dizaine de mètres et constituées de planches et de boudins de caoutchouc grossièrement assemblés. Souvent surchargées, elles menacent à tout moment de rompre, de se dégonfler sous le poids des occupant.e.s ou de chavirer. Les équipes de SOS MEDITERRANEE ont rencontré de nombreuses embarcations pneumatiques dégonflées ou cassées, chaque situation représentant un défi urgent à surmonter.

    Bateau pneumatique
    Credits : Claire Juchat / SOS MEDITERRANEE

     

  2. Les grands bateaux en bois :
    Ces bateaux longs d’une vingtaine de mètres peuvent contenir plusieurs centaines de personnes, entassées sur le pont et dans la cale, parfois sur plusieurs niveaux. Le risque de chavirer lors d’un mouvement de foule est extrêmement élevé, ce qui rend les opérations de sauvetage particulièrement complexes et délicates.

    Grand bateau en bois
    Credits : Lauren Schmid / SOS MEDITERRANEE
  3. Les bateaux en bois de taille moyenne :
    Ces embarcations, pouvant contenir entre 50 et 100 personnes, sont également instables et présentent des défis similaires aux grands bateaux en bois en termes de gestion de la surcharge et de la stabilité.
  4. Les petits bateaux en bois :
    Ces petits bateaux de plaisance, conçus pour les balades côtières et non pour la haute mer, sont très vulnérables aux vagues et risquent de se retourner à tout moment, surtout lorsqu’ils sont surchargés.

    Petit bateau en bois
    Credits : Laurin Schmid / SOS-MEDITERRANEE
  5. Les barques en fibre de verre :
    Ces petits bateaux de plaisance, conçus pour les balades côtières et non pour la haute mer, sont très vulnérables aux vagues et risquent de se retourner à tout moment, surtout lorsqu’ils sont surchargés.

    Barque en fibre verre
    Credits : Flavio Gasperini / SOS-MEDITERRANEE
  6. Les embarcations en métal :
    Récemment observées, ces petites barques en métal, en provenance essentiellement de la Tunisie, sont constituées de plaques de métal rapidement soudées ensemble. Très instables et fragiles, elles se remplissent d’eau dès la première vague, présentant un nouveau type de défi pour les équipes de sauvetage.

    Barque en métal
    Credits : Stefano Belacchi / SOS MEDITERRANEE
  7. Les voiliers :
    Bien que moins fréquents, les voiliers secourus présentent leurs propres défis. Par exemple, en mer Ionienne, un voilier avec 75 personnes entassées à bord a nécessité une intervention délicate en raison de la surcharge et des particularités de la navigation à voile.

    Les voiliers
    Credits : Lucille Guenier_SOS / MEDITERRANEE

 

La compréhension des caractéristiques spécifiques de chaque type d’embarcation est essentielle pour mener à bien les opérations de sauvetage, soulignant l’importance d’une préparation minutieuse et d’une capacité d’adaptation face à l’incertitude en mer. Il convient de noter également que la majorité de ces embarcations, si ce n’est toutes, ne sont pas munies de radio, de gilets de sauvetage (en fonction du nombre d’occupant.e.s), ni de trousse de secours, des éléments normalement obligatoires sur toutes les embarcations prenant la mer. En plus de leurs conditions difficiles, cet élément ajoute du danger supplémentaire, mettant en lumière la nécessité d’une action immédiate et coordonnée pour assurer la sécurité des personnes impliquées. Ces interventions, loin d’être de simples actes de bravoure, sont le fruit d’une expertise, d’une coordination et d’une détermination sans faille, visant à protéger la vie humaine dans les conditions les plus précaires.

 

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