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Richard, responsable de la FICR pour l'assistance aux survivants à bord de l'Ocean Viking

5
Janvier
2022

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Richard, responsable de la FICR pour l'assistance aux survivants à bord de l'Ocean Viking

5
Janvier
2022

Pays d'origine

Date du sauvetage

Âge

Richard est responsable à bord de la prise en charge des survivants. Il était à bord lors de la toute première mission de sauvetage de SOS MEDITERRANEE en mars 2016 pour notre partenaire médical de l'époque, Médecins du Monde. Cinq ans plus tard, il est revenu à bord de l'Ocean Viking au sein de l'équipe de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Après plusieurs semaines à bord, il nous raconte ce qui a changé à bord et pourquoi la professionnalisation des interventions en mer est cruciale face à la crise humanitaire en Méditerranée centrale. Voici un extrait de l'interview:Quels sont les principaux changements que tu as observés entre ta première mission en 2016 et ta deuxième mission en 2021 ? Lors de la première mission de l'Aquarius, tout était encore en construction. Nous ne savions pas à quoi nous attendre, car nous n'avions pas de procédures claires ni d'expérience en matière de sauvetage. Il en allait de même pour la prise en charge des survivants. Nous avons développé de meilleures procédures selon le principe de l'essai et de l'erreur. L'équipage était également plus petit qu'aujourd'hui et, avec le recul, nous avons constaté que l'équipement de sauvetage n'était pas non plus parfaitement adapté aux besoins. Toute la situation était plus dangereuse et plus exigeante que nous ne pouvions l'imaginer. Cela s'appliquait également à la prise en charge des survivants après leur sauvetage.

Nous devions anticiper les besoins des personnes secourues afin de pouvoir les soigner dans l'espace limité d'un navire.

Au fil du temps, les équipes ont pris de plus en plus conscience de la singularité de ce contexte d'intervention. Par exemple, lors de la prise en charge des survivants, j'ai proposé de donner à chacun un bracelet numéroté pour pouvoir compter le nombre de personnes à bord et garder un œil sur les cas médicaux tout en préservant l'anonymat. À l'époque, j'étais seul sur le pont pour enregistrer des dizaines, voire des centaines de personnes, nous improvisions avec des bracelets que nous fabriquions avec du ruban de signalisation et des marqueurs. Aujourd'hui, nous avons des bracelets prévus à cet effet. Un autre exemple qui m'impressionne particulièrement est celui des canots de sauvetage améliorés que nous avons aujourd'hui à bord de l'Ocean Viking. Ils sont beaucoup plus solides et mieux adaptés à la situation que ceux avec lesquels nous avons commencé en 2016.

Les sauveteurs en mer se sont également fortement professionnalisés.

Au début, les sauveteurs en mer* n'avaient pas toujours de lien avec la navigation, mais aujourd'hui, non seulement ils sont tous parfaitement formés, mais ils suivent en amont des formations dispensées par les collaborateurs de SOS MEDITERRANEE, au cours desquelles chaque geste est exercé et répété. En cinq ans, le savoir-faire et la compréhension des risques et des enjeux ont considérablement évolué. [...]Tout cela améliore considérablement l'efficacité des opérations de sauvetage et contribue ainsi à réduire les risques dans un environnement difficile et dangereux. Cela améliore également la manière dont nous nous occupons des personnes secourues une fois qu'elles sont à bord de l'Ocean Viking. Nous comprenons mieux les besoins des survivants.

As-tu également constaté des changements en ce qui concerne les personnes secourues et/ou le contexte des interventions ?En ce qui concerne les personnes secourues, je ne constate aucun changement particulier entre 2016 et aujourd'hui. La démographie des populations, les raisons de leur fuite et les témoignages sur les violences subies en Libye sont malheureusement restés les mêmes. En revanche, le contexte dans lequel l'Ocean Viking sauve s'est considérablement complexifié.

Il est devenu difficile de transporter les personnes secourues vers un lieu sûr à terre.

Cependant, la prolongation de leur temps à bord de l'Ocean Viking a de graves conséquences sur leur santé physique et mentale. De plus, cela entraîne une perte de temps d'intervention. Chaque blocage, chaque semaine passée à attendre l'autorisation de débarquer dans un endroit sûr, c'est du temps que nous ne pouvons pas consacrer aux patrouilles. Cela conduit inévitablement à une réduction drastique et dramatique des capacités de sauvetage. Avec l'émergence du Covid-19, cette situation s'est fatalement aggravée. Les États côtiers sont tributaires du soutien des autres États membres européens. Permettre que des personnes meurent ou soient renvoyées de force en Libye ne peut pas être la solution.

Les photos : IFRC & Jenelle Eli

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