Entre le 12 et le 14 décembre, l’Ocean Viking a porté secours à 163 personnes, dont 43 femmes et 43 enfants, le plus jeune étant un bébé d’un mois. Ces opérations ont été marquées par des conditions complexes en mer Ionienne et des intimidations des garde-côtes libyens. Malgré plusieurs demandes, les autorités italiennes ont désigné le port de Ravenne, à plus de quatre jours de navigation, comme lieu de débarquement, rendant la situation encore plus difficile pour les rescapé.e.s et l’équipage.

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12 décembre

L’Ocean Viking a pu porter secours aux 34 personnes à son bord, qui venaient principalement de Syrie et de Gambie. Une heure après la fin du sauvetage, un navire des garde-côtes libyens s'est approché à grande vitesse et a coupé la route de l’Ocean Viking, nous ordonnant de quitter la zone, malgré notre présence dans les eaux internationales. Ils ont ensuite quitté la zone, interrompant brusquement notre échange radio.

Toutes les personnes secourues sont maintenant saines et sauves.

13 décembre

Les autorités ont désigné Ravenne comme port sûr pour débarquer les 34 personnes secourues aujourd’hui. Un port situé à plus de quatre jours de navigation de la zone de sauvetage. En plein hiver, avec des conditions météorologiques difficiles, cette politique d’attribution de ports éloignés est une mesure encore plus intolérable pour les ONG de sauvetage en mer et inhumaine pour les rescapé.e.s. 

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Alors qu'il se dirigeait vers le port sûr de débarquement désigné, l’Ocean Viking a repéré une embarcation en fibre de verre chavirée.

En coordination avec les autorités maritimes italiennes, les trois canots de sauvetage ont été mis à l'eau afin de poursuivre les recherches. Après avoir cherché jusqu'au crépuscule, aucun survivant n'a été retrouvé. Comme l’observe souvent SOS MEDITERRANEE, les acteurs libyens récupèrent généralement les moteurs des embarcations interceptées : le fait que le bateau chaviré ait encore ses deux moteurs et qu'aucun signe n'indique que les personnes à son bord aient été secourues ou interceptées nous fait craindre le pire, sans avoir de certitude.

14 décembre

Samedi matin, l’Ocean Viking a secouru 129 personnes, dont 43 femmes (l’une d’elles enceinte) et 43 enfants. Elles étaient dans un bateau de pêche en acier de 15 mètres qui se trouvait en mer Ionienne à 76 milles nautiques des côtes italiennes, dans la région de recherche et de sauvetage italienne, dans les eaux internationales. Cette opération de sauvetage complexe a duré deux heures et a impliqué les garde-côtes italiens.

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Les personnes rescapées ont indiqué à nos équipes qu'elles avaient quitté la Turquie six jours plus tôt. Le plus jeune survivant est un bébé d'un mois qui voyage avec sa mère. Deux femmes souffrant d'hypothermie se sont effondrées en arrivant sur notre navire et ont dû être amenées sur des civières. Tout le monde est maintenant en sécurité à bord de l’Ocean Viking.

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Après plusieurs demandes pour obtenir un port de débarquement moins éloigné, nous avons reçu la confirmation des autorités italiennes qu’elles maintenaient Ravenne comme lieu sûr de débarquement, bien qu’elles aient coordonné cette opération de sauvetage.  
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17 décembre

Les 162 rescapé.e.s et un bébé d’un mois ont débarqué dans le brouillard de Ravenne par -2°. Le premier sauvetage a eu lieu il y a cinq jours à 870 milles nautiques, soit 1611 km de Ravenne. Cette pratique honteuse de port éloigné est contraire au droit maritime et aggrave la condition fragile des rescapé.e.s.

Alors que l’Ocean Viking se dirigeait vers Ravenne, les équipes à bord ont reçu l’alerte de plusieurs cas de détresse et ont vu une embarcation retournée. Nous reprendrons la route dès que possible, sachant que nous aurons besoin de quatre jours pour rejoindre la zone d’opérations. L’obstruction des opérations vitales de sauvetage en mer doit cesser.

Un total de 163 personnes rescapées sont maintenant à bord et doivent être débarquées sans plus tarder.

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‍En 2024, au moins 1 617 personnes ont perdu la vie en Méditerranée centrale.

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^{Credits videos : Muriel Cravatte Morgane Lecoste / SOS MEDITERRANEE
Credits photo :Muriel Cravatte / SOS MEDITERRANEE}